Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
NBA WORLD
Publicité
NBA WORLD
Archives
2 juin 2009

KOBE VS BRYANT

Tandis que les Finals débutent Jeudi 04 Juin, j'ai décidé d'axer les projecteurs sur les 2 joueurs vedettes des franchises qui vont s'affronter lors de cet ultime tour qui s'achèvera sur le titre tant convoité : KOBE BRYANT et DWIGHT HOWARD. Deux génies évoluant à des postes totalement différents qui, dans un scénario purement virtuel, pourraient merveilleusement se compléter et former une paire diabolique sur les parquets (telle celle de Kobe Bryant avec Shaquille O'Neal en d'autres temps). S'il l'un n'a plus rien à prouver, en l'occurence Kobe Bryant, car il a d'ores et déjà tout remporter, l'autre aspire à inscrire son nom en lettres de feu au panthéon des meilleurs joueurs de NBA. L'efficacité de l'expérience face à la fougue de la jeunesse surdouée. Un ailier prolifique, raffiné et très spectaculaire face à un pivot fort athlétique, défenseur hors pair et capable par un physique hors norme de dépasser toutes les limites envisageables. Un "killer des paniers" face à un monstre de la défense en béton. Qui de la star hollywoodienne ou du géant au grand coeur de Floride décrochera la palme suprême ? Deux extraordinaires joueurs qui n'ont en commun que leur entrée en ligue qui a omis un passage universitaire.



KOBE VS BRYANT


Autant adulé que détesté, sujet à tant de controverses que ce soit en ce qui concerne son jeu atypique ou ses dérives personnelles, Kobe Bryant est, n’en déplaise à ses détracteurs, un grand, un très grand basketteur, un génie des parquets comme seuls peu de joueurs peuvent le prétendre.

Bien sûr en nos mémoires il y a eu naguère les George Mikan, Wilt Chamberlain, Bill Russel, Larry Bird, Magic Johnson et autres Michael Jordan, superbes athlètes ayant brillé au firmament de la NBA. Hier encore, Allen Iverson nous émerveillait terriblement, cependant depuis son départ de Philadelphia, il est loin de nous convaincre. Néanmoins, depuis plus de dix ans, avec ou sans le Shaq, en dépit des hauts et des bas de sa franchise, un seul survit pour nous persuader que le « showtime » n’est pas mort avec la retraite de Magic, et c’est Kobe !

highs01

Car c’est bien là, au-delà des statistiques, le principal attrait de Kobe Bryant, un don inné, un talent inouï pour le spectacle ! En effet, il est indispensable de garder à l’esprit qu’avant d’être des « machines » à résultats, les basketteurs sont d’abord des artistes à part entière pour régaler le public. N’existe—t-il rien de plus ennuyeux que d’assister à une rencontre où les deux équipes semblent s’affronter dans un demi-sommeil ? Où aucun joueur ne désire assumer ses responsabilités en prenant des risques pour rentrer le panier avec brio, au risque d’être blessé ? N’est-il point plus agréable d’assister à des matches tels ceux des playoffs de 2002 entre les Lakers et les Kings ? Des affrontements spectaculaires opposant deux équipes au jeu collectif des plus diaboliques, rivalisant de passes ingénieuses maîtrisées avec un talent fou, concluant au bord du pire des actions menées à un train d’enfer ?

Or, si nous gardons un souvenir si précieux de ces instants féeriques, que nous sommes conscients que certains acteurs étaient plus que confirmés dans leur rôle (Shaq avait 30 ans, C-Webb 29 ans et Vlade Divac 34 ans), Kobe Bryant, lui, n’avait pas encore 24 ans et allait déjà obtenir sa 3° bague. Pour rappel, le merveilleux Dwyane Wade a gagné son premier trophée au même âge. En ces chiffres si chers aux experts du basket réside une des facettes du talent de Kobe, et pas la moindre puisque c’est celle qui, au-delà de l’enthousiasme ressenti par les foules, démontre que l’homme est également efficace. Mais qu’est-ce qui fait la différence entre Kobe et les autres ? Ce sont justement ses différences. L’homme a un parcours, un vécu et un présent différents qui ont fait de lui un magicien unique.

 

Kobe_Bryant_Mantoani

 

Né le 23.08.1978 à Philadelphie, Cité de l’Amour Fraternel, comment Kobe ne pouvait-il devenir autrement qu’une étoile répandant sur ses frères l’amour ensorcelant issu de ses pouvoirs divins ? Car, quel que soit notre position en matière d’appréciation en ce qui concerne Kobe Bryant, s’il est une certitude qu’il aime être adoré, il en est une autre qui atteste qu’il adore aimer. Longtemps éduqué en Italie par le biais de la carrière de basketteur professionnel de son père, Joe « JellyeBean » Bryant, Kobe semble avoir conservé des traces indélébiles des tempéraments « chauds » qui caractérisent les latins. Il est d’un naturel caractériel, bien trempé, aimant et sachant plaire à la gent féminine, parlant beaucoup et fort, s’affichant sans complexe et avec une arrogance à peine dissimulée. Il est, de par ces détails-mêmes, plus proche d’une star transalpine de la Juve que d’un as afro-américain de la NBA. Et c’est là l’une des premières différences de Kobe Bryant. Les racines de son enfance n’ont pas poussé dans le même sol que ses coéquipiers de la ligue et, comme tout un chacun le sait, les empreintes laissées par l’enfance sont ineffaçables. La preuve en est, s’il en fallait une, que les deux fillettes de la star des Lakers se nomment Natalia et Gianna, deux prénoms à fortes connotations italiennes. Deux enfants issues de son union avec Vanessa, aux origines mi-blanches, mi-mexicaines mais pas du tout afro-américaines, à l’inverse de la majeure partie des alliances célébrées au sein de la communauté noire aux USA, mariage qui, tant par sa précocité que par sa teneur, souleva maints désagréments auprès de ses propres parents ainsi que de l’ensemble même de ses frères de couleur. Et c’est ici encore une des dissemblances qui ont bâti le mythe de Kobe. Là où certains imaginent le rêve, que la plupart le laissent à l’état latent, lui le construit. Bien sûr, les méchants s’écrieront que la bâtisse a parfois été fragilisée par une (ou plusieurs ? mais cela ne nous regarde pas…) infidélité de sa part, mais demeure l’essentiel : à ce jour, la maison résiste. Plus que tout autre, Vanessa Bryant est sans doute consciente qu’elle s’est unie à un homme différent de la masse, avec, plus que tout autre, son lot de défauts mais également une batterie de qualités et d’attraits qui le rendent supérieurement et définitivement attachant. Alors, même si son époux ne joue pas forcément toujours juste au quotidien, elle préfère sans doute demeurer à ses côtés, faire équipe avec lui pour le meilleur mais également pour le pire, comme le suggère la phrase type, plutôt que de tenter son avenir sans lui, sur un terrain qui pourrait s’avérer plus glissant. Car, et c’est l’une des principales forces de Kobe Bryant, il est, quel que soit le chemin dessiné par son destin, sûr de lui-même, très sûr de ses capacités à obtenir ce qu’il désire, comme conserver ce qu’il veut.

Dès sa jeunesse, il a su affirmer haut et fort ses choix. Revenu d’Italie, il a effectué ses études dans un lycée de Philadelphie, Lower Merion dans lequel il brille déjà intensément par ses talents de basketteur. Sûr de son potentiel, il se présente de lui-même, sans même avoir emprunté le cursus universitaire classique, à la draft NBA de 1996. Sélectionné en 13° position par les Charlotte Hornets, toujours totalement convaincu de ses prodigieuses aptitudes, il fait d’emblée savoir qu’il ne jouera que pour la franchise de ses rêves : les Los Angeles Lakers. Impressionné par l’habilité du jeune homme lors des séances d’entraînement des tours de pré-draft, Jerry West, General Manager des Lakers à cette époque, pressentant sans doute le génie sous la jeunesse, propose une monnaie d’échange attrayante et convaincante en la personne de Vlade Divac.

78

Bien que sa première saison au sein des Lakers se solda par de timides résultats, il se permit, toutefois, dès son année de rookie, de remporter le concours de dunk du All-Star Weekend. Néanmoins, même si son duo potentiel avec Shaquille O’Neal, bâtit de futurs grands espoirs de titre, dans l’impression laissée par ses premières années prédomine un goût un peu amer d’un joueur doué mais totalement dénué de sens collectif du jeu. L’image d’un Kobe Bryant trop individualiste, puis, l’expérience aidant, cherchant à d’abord prévaloir ses talents plutôt que les intérêts de l’équipe, est née. S’il est vrai que son jeu est spectaculaire, que grâce à des dispositions exceptionnelles il est, dès sa seconde saison, choisi dans le cinq de base du All-Star Game, il demeure trop souvent fort prétentieux quant à ses possibilités, n’assume pas forcément les défis qu’il se lance et s’attire trop souvent les critiques sévères tant de la part de la presse que de ses propres coéquipiers.

Il faut attendre la saison 1999/2000 et l’arrivée de Phil Jackson, coach vainqueur de 6 titres avec les Chicago Bulls, pour que Kobe Bryant, sous la houlette « zen » de son nouvel entraîneur, passe du statut de star à celui de superstar en imposant sa suprématie face aux Indiana Pacers et ce en l’absence de Shaquille O’Neal, sorti pour 6 fautes, lors d’un match qui demeure l’un des meilleurs jamais effectué par Kobe.

Et c’est le premier titre à 22 ans.

La saison qui suit confirme la valeur extraordinaire du tandem qu’il forme avec le Shaq. Mais, toujours décidé à démontrer en priorité ses facultés personnelles, avide de reconnaissance, Kobe joue trop fréquemment au détriment de ses compagnons de jeu et cela agace passablement ces derniers, notamment Shaquille O’Neal. Ce comportement, loin de créer une connivence comme celle déployée au sein des Kings, engendre une guerre médiatique entre les deux vedettes. En fin de saison, profitant d’une blessure de Kobe, Shaq s’empresse de démontrer que la franchise peut briller en l’absence de l’égocentrique Bryant. Intelligemment, Kobe Bryant le comprend et l’admet et, à son retour, se présente sous un nouveau jour. Plus collectif, Kobe Bryant permet aux Lakers d’être purement et simplement époustouflants, obligeant, par la même, à Shaquille O’Neal d’admettre que Kobe est bel et bien le meilleur joueur de la ligue.

Et c’est un second titre obtenu après 14 victoires pour seulement 1 seule défaite. Kobe Bryant n’a que 23 ans et appartient à la seconde meilleure équipe en playoffs de toute l’histoire de la ligue.

Si la saison 2001-2002 voit Kobe Bryant remporter le titre de MVP du All-Star Game, sous les sifflets de son ancien public de Philadelphie, c’est toutefois une période où les playoffs s’avèrent beaucoup plus difficiles, notamment face à une équipe de Sacramento de très haut niveau. Néanmoins, le troisième titre consécutif est gagné face aux New Jersey Nets et Kobe Bryant devient définitivement l’un des joueurs préférés des supporters.

 

2

 

Le début de la saison 2002-2003 s’avère encore plus laborieux suite à une blessure de Shaq et une rechute de Kobe dans un jeu trop personnel, créant parfois des catastrophes tels ses 30 shoots manqués sur 47 tentés lors d’une défaite face aux Boston Celtics et durant laquelle il refusa d’impliquer ses coéquipiers. La franchise est alors loin des 8 premières places qualificatives pour les playoffs. Naturellement les critiques des journalistes se réveillent et se font cruelles. Heureusement, le retour du Shaq remet les pendules à l’heure et permet à Kobe de réaliser l’un de ses meilleurs passages de carrière même, si au final, les Lakers sont vaincus par les Spurs de San Antonio, futurs champions cette année-là.

A l’issue de cette saison, Kobe Bryant arrive en 3° position pour l’obtention du titre de MVP, il fait partie du cinq de base du All-Star Game, il a atteint les cimes de sa carrière et de sa gloire.

Hélas, l’été 2003 semble d’ores et déjà sonner le glas de la fabuleuse aventure des Lakers et surtout de Kobe Bryant. Durant l’été, en convalescence dans le Colorado, il se voit accusé de viol par l’une des employées de l’hôtel. L’affaire fait grand bruit dans les médias américains. Le joueur reconnaît publiquement son infidélité mais son image d’homme marié et père de famille est sérieusement entachée si bien que plusieurs sponsors dont Nutella, Ferrero et McDonald’s dénoncent leur contrat et se désolidarisent de la star. Sous la pression de l’entourage de Kobe, l’employée refuse de témoigner et abandonne ses poursuites mais le mal est fait et la réputation du basketteur ternie à tout jamais. Dans l’Amérique toujours très puritaine, il est des exactions que l’on ne commet pas ou, si toutefois pareil comportement se produit, on s’arrange pour que cela ne se sache pas. Ce que l’on ne pardonne pas à Bill Clinton, on ne le pardonnera pas non plus à Kobe Bryant. Quelle que soit la valeur des individus en leur domaine respectif, les infidélités conjugales sont considérées pire que des crimes , même, et surtout, si l’on se trouve dans les USA du XXI° siècle. Mais, et c’est là encore une différence flagrante de Kobe, il a été chargé pendant 8 ans d’une culture européenne où les tabous, même s’ils ne sont pas pour autant admis par la morale, ne sont pas les mêmes. De tradition, un latin est réputé, quand bien même on ne cautionne absolument pas ses adultères, pour ses conquêtes voire ses tromperies ; dès lors il sera plus considéré tel un inconstant ou un « joli cœur » mais pas tel un traître. Avoir du succès auprès des femmes relève plus d’une qualité que d’un défaut majeur en Italie, même si, naturellement jalouses, les Italiennes éclatent en scandales à faire trembler tous les murs du Vatican.

 

63

 

L’incident du Colorado a sali pour longtemps, si ce n’est pour toujours, l’image auréolée de Kobe Bryant, même auprès de ses fans les plus fidèles. Cet écart a effacé ses performances sportives pour disposer en premier plan le cliché d’un homme qui a abusé des pouvoirs que lui conférait la gloire que lui avait octroyée le public en entraînant une pauvre employée dans une relation avilissante pour elle-même et pour l’infortunée épouse.

Cependant, pour la saison 2003-2004, les Lakers partent largement favoris surtout depuis l’acquisition de Gary Payton et celle du légendaire Karl Malone qui s’impose rapidement comme le ciment du jeu collectif. Hélas, quoique très rarement blessé, l’ancien des Jazz se trouve éloigné des parquets pendant près de 3 mois et les Lakers assument très mal son absence, d’autant que suite à l’accusation de viol, Kobe se voit contraint d’effectuer de fréquents voyages dans le Colorado pour répondre de ses accusations devant la justice. La guerre médiatique reprend de plus belle entre Shaq et Kobe lorsque ce dernier confie à la police que Shaquille O’Neal, lui-même, s’était déjà trouvé en pareille situation… Les blessures des deux joueurs s’enchaînent… Les Lakers ne brillent plus vraiment. Heureusement le retour de Karl Malone redonne un second souffle à la franchise et voit également la renaissance de Kobe dans ses meilleures performances. Les playoffs débutent sur une série difficile face aux Houstons Rockets puis aux San Antonio Spurs mais les Lakers franchissent le cap et Kobe retrouve toute sa magie et son efficacité. La franchise de Los Angeles, après avoir gagné la finale de conférence face aux Minnesota Timberwolves de Kevin Garnett, doivent affronter les Detroit Pistons en finale NBA face auxquels ils sont donnés archi-favoris. Néanmoins, la rigueur de la défense des Pistons, la suffisance des joueurs des Lakers ainsi que l’égoïsme de jeu de Kobe Bryant permettent à la franchise de Detroit de s’offrir le titre en seulement 5 matches.

Capable du pire comme du meilleur, comme tous les surdoués trop imbus de leur supériorité, trop capricieux, voulant toujours détenir l’exclusivité des honneurs, Kobe Bryant a chuté lors de ces matches de finales. En voulant trop bien faire, persuadé que seules ses aptitudes supérieures pourraient faire la différence, il a gâché toutes ses chances et surtout noyer tous les espoirs que même ses coéquipiers avaient placés en lui. Aussi talentueux soit-il, et c’est indéniable, car à force de l’admirer sur les parquets, nos mémoires ont imprimé une multitude de ses arabesques inimaginables, de ses pirouettes exceptionnelles ainsi que de ses paniers extraordinaires, il n’en demeure pas moins que son ambition démesurée d’épater son monde, même aussi innocente soit-elle, a partiellement assombri sa valeur et ses talents surtout auprès de ceux qui ne manqueront jamais une occasion de l’assassiner au moindre faux pas.

L’intersaison 2004 servira, du reste, la polémique de ceux qui depuis des années aiment à le malmener. En effet, accusé d’un désir dévorant d’être l’unique leader des Lakers, il est rendu responsable des départs de Phil Jackson et de Shaquille O’Neal. Même si les dirigeants de la franchise affirment le contraire, même si un temps, Kobe lui-même a cherché à changer d’équipe (il a échoué car étant trop gourmand pour les moyens réduits de la majorité des équipes de la ligue), l’impression globale demeure que Kobe a voulu faire du ménage autour de lui. Malheureusement, les deux mouvements alliés à une chute brutale des pourcentages d’adresse de Kobe Bryant entraîne la perte des Lakers qui, pour la première fois depuis l’arrivée du célèbre N°8, n’atteignent pas les playoffs. Comme à l’accoutumé, Kobe est montré du doigt pour son individualisme.

L’année 2005-2006 est celle de la résurrection de Kobe Bryant. D’abord il retrouve Phil Jackson au coaching mais également l’envie de se surpasser qui, à de multiples reprises lors de la saison, relance l’engouement des journalistes avides de le retrouver aussi vorace en performances, si génialement apte en l’espace d’une soirée à faire trembler toute la planète basket. D’abord, le 20.12.2005, il score 62 points en 3 quart-temps contre Dallas. Puis le 22.01.2006, prouvant qu’il est bien l’un des plus merveilleux basketteurs de tous les temps, il bat son record en carrière en inscrivant 81 points face aux Toronto Raptors, devenant ainsi le 2nd meilleur scoreur de l’histoire de la ligue derrière les 100 points de Wilt Chamberlain en Mars 1962.

En 42 minutes, Bryant a réussi 28 de ses 46 tirs, 18 de ses 20 lancers francs et rentré 7 lancers à 3 points sur 13 tentés. Il marque 55 points en seconde mi-temps et bat même à lui seul les Raptors sur cette période (55 à 45). Il devient l'attraction de cette deuxième partie de saison, pour les journalistes comme pour les fans qui, à chaque rencontre, attendent LA nouvelle performance du maître. Il est le 1° joueur depuis 1964 à scorer 45 points ou plus au cours de 4 matches consécutifs. Pour le mois de Janvier 2006, Bryant a marqué une moyenne de 43.4 points par rencontre. Ainsi il a fait voler en éclats le record de franchise de 71 points détenu par Elgin Baylor. Il achève la saison avec un total de 27 matches à plus de 40 points ainsi qu’un total de 2832 points soit une moyenne de 35.4 points. Il décroche tout naturellement le titre de meilleur scoreur de la saison mais ne termine que 4° à l’élection du MVP et ce en dépit de 22 premières places accordées par le jury. Pour la première fois de sa carrière, force est de reconnaître, que Kobe Bryant a porté quasiment seul son équipe tout au long de la saison et su la conduire vers les playoffs même si après avoir mené par 3 à 1 face aux Phoenix Suns, les Lakers sont finalement battus et donc éliminés dès le 1° tour.

 

28

 

En 2006-2007, Kobe Bryant commence la saison par changer de numéro. Il opte pour le N° 24. Si la franchise californienne ne commence pas trop mal en remportant 26 de ses 39 premiers matches, la suite, consécutive à diverses blessures, est moins glorieuse car 7 défaites consécutives s’enchaînent. L’hiver a été long et parfois pénible à traverser. A maintes reprises, les assauts de la saison froide ont quelque peu mis en péril l’équipe. Période d’hibernation difficile à traverser. Puis la belle saison est de retour… L’ours se réveille… Attention les dégâts !... Kobe Bryant, le grand, l’immense Kobe Bryant a quitté sa réserve et fait une réapparition fracassante sur les parquets ! Naturellement les résultats sont à la hauteur de la « bête » : exceptionnels, vertigineux !

Qui mieux que Kobe Bryant pouvait dépasser Kobe Bryant ? Ne pas s’user les méninges inutilement, aucune pointure n’était apte à rivaliser avec la star des Lakers. Attendu depuis le début de la saison, tous savaient qu’il était encore capable d’étonner et d’éblouir son public. Cependant la réalité a dépassé, et de loin, toutes les espérances…

Petits rappels des faits et des dégâts causés par l’énergumène :


  • Le 16.03.2007 :      65 points – victimes les Portland Trail Blazers – score record de la      saison
  • Le 18.03.2007 :      50 points – victimes les Minnesota Timberwolves
  • Le 22.03.2007 :      60 points – victimes les Memphis Grizzlies
  • Le 23.03.2007 :      50 points – victimes les NOK Hornets

Kobe Bryant ou l’art d’exploser des records vieux de 45 ans en une semaine ! N’est-ce point, s’il en fallait une, la preuve qu’il est encore capable de faire SA révolution au sein de la NBA ?

Déjà entré dans la légende de par la qualité extraordinaire de son jeu et de ses performances, Kobe, en ce mois écoulé, a gagné son entrée au panthéon des basketteurs et, désormais, il se positionne directement à la droite du « Maître », Wilt Chamberlain, unique joueur à avoir fait mieux que lui au niveau des chiffres. Il est né doué, a grandi avec des talents supérieurs, s’est affirmé avec des prouesses rares, demain il sera peut-être surnaturel…

Peut-être ou peut-être pas… Non qu’il n’en possède point les capacités, seulement l’envie… Même s’il est présenté comme un vrai leader, qu’il est, un winner au caractère excessif dès que cela ne fonctionne pas selon ses désirs et surtout selon la bonne marche du jeu, Kobe Bryant n’est pas un super ambitieux là pour écraser les stats de ses prédécesseurs. L’homme a du respect pour ses aînés, de l’admiration aussi. Son bonheur n’est pas de gagner avec vingt points d’écart mais plus de réaliser le shoot final au buzzer, pour la pression puis l’ivresse que cela déclenche en lui. C’est un joueur-né, au sens originel du terme. Il n’a pas la prétention de battre les chiffres alignés par Wilt Chamberlain tout au long des saisons. Wilt Chamberlain était d’une régularité exemplaire, d’un niveau inégalable, mais évoluait également dans une sphère de jeu totalement différente de celle d’aujourd’hui, il appartenait à une époque de la NBA définitivement révolue. Ses adversaires, les règles, les techniques, tout était diamétralement incomparable. De nos jours, face aux physiques de certaines statures, aux habitudes actuelles, aux engagements beaucoup plus spectaculaires, il y a fort à parier que ses performances seraient sans doute moindres. Mais on n’agresse pas un mythe ! Kobe le sait. Le jeu n’en vaut pas la chandelle, il n’a plus rien à prouver. On ne doit pas comparer Kobe Bryant à Wilt Chamberlain ou Michael Jordan. Chacun dans son histoire a écrit son chapitre et Kobe s’attache seulement à rédiger le sien avec la foi qui brûle en lui, c'est-à-dire du mieux qu’il sait le faire, avec le spectacle en prime…

Pour la 2nde année consécutive il est le meilleur scoreur de la ligue avec une moyenne de 31.6 points mais, une nouvelle fois, les Lakers sont éliminés prématurément des playoffs par les Phoenix Suns. Particulièrement frustré à l’issue de cette série, Bryant annonce qu’il souhaite être transféré car il juge que les dirigeants ne sont guère efficaces dans leur volonté d’améliorer le collectif californien. Il se rétracte après un entretien avec Phil Jackson puis revient sur sa décision avant de changer encore d’avis suite à une rencontre faite avec le propriétaire de la franchise en Espagne. En fait les rumeurs iront bon train tout l’été alimentant la polémique tel un feuilleton de zone B gracieusement offert durant l’intersaison.

Son jersey devient le plus vendu aux USA et en Chine.


 

79

 

En 2007-2008, les Lakers réalisent un bon début de saison grâce au soutien enfin efficace du jeune Andrew Bynum, pivot très prometteur formé par Kareem Abdul Jabbar. Le 23 Décembre 2007 il devient le plus jeune joueur de la NBA (29 ans et 122 jours) à franchir le cap des 20 000 points. La franchise californienne est en tête d’une Conférence Ouest au niveau très élevé quant Bynum se blesse gravement au genou. Pour parer aux lacunes engendrées par son absence, Pau Gasol est recruté à compter du 01.02.2008. Consécutifs à cette arrivée, dix matches sont remportés et relancent les Lakers en position de favoris. Kobe se déchire un ligament de l’auriculaire mais continue à jouer et même fort bien puisqu’il marque 52 points contre les Dallas Mavericks.

Les Lakers concluent la saison régulière sur un bilan de 57-25 et « sweepent » les Denver Nuggets au 1° tour des playoffs. A l’épisode suivant, dès le 1° match, Kobe Bryant inscrit d’entrée sa volonté de victoire en marquant 38 points face aux Utah Jazz qui sont éliminés en 6 matches avec une moyenne de 33.5 points de Bryant par rencontre. La finale de la Conférence Ouest opposant les Lakers aux San Antonio Spurs voient la victoire en 5 matches de la franchise californienne. C’est la 5° fois depuis ses débuts et la 1° depuis le départ de Shaquille O’Neal que Kobe se retrouve à jouer les Finals. Trop sûrs d’eux les Lakers sont battus en 6 matches par les Boston Celtics mais Kobe Bryant se console avec le titre de MVP de la saison régulière qu’il a obtenu le 06.05.2008 et qui était l’unique honneur qui manquait à son prestigieux palmarès.

Boostés par leur échec cuisant lors des derniers playoffs (ils ont tout de même perdu le 4° match alors qu’ils ont détenu jusqu’à 24 points d’avance et ont été battus lors du 6° sur un écart de 39 points), les Lakers lancent la saison 2008-2009 en gagnant leurs 7 premiers matches. Kobe Bryant emmène ses coéquipiers vers un bilan époustouflant de 21-3 à la mi-décembre. Le collectif californien abat les plus grands, revient avec un 6-0 d’un road trip qui inclut l’une des 2 seules défaites à domicile des Cleveland Cavaliers. Finalement Kobe Bryant et sa bande dominent la Conférence Ouest d’un bout à l’autre de la saison régulière. Bryant est sélectionné pour son 11° All-Star consécutif, est élu Meilleur joueur de la semaine de la Conférence Ouest à 3 reprises et est le Meilleur Joueur de cette même conférence pour les mois de Décembre et de Janvier.

Le 02.02.2008, en déplacement au Madison Square Garden, Kobe Bryant score 61 points à 19/31 soit 61% de réussite et 20/20 aux lancers francs pour une victoire des Lakers par 126 à 117, effaçant le précédent record de 55 points détenu dans cette salle mythique par Michael Jordan. Cette performance est la marque la plus élevée de la saison 2008-2009. Entre le 22 Février et le 06 Mars 2009, Bryant passe de la 21° à la 18° place du classement des meilleurs marqueurs de l’histoire de la NBA. Au terme de la saison il est 17°, surpassant Charles Barkley.

Durant le All-Star Game il inscrit 27 points pour 4 passes, 4 rebonds et 4 interceptions et est choisi comme MVP du match avec Shaquille O’Neal.

 

113

 

Les Lakers ont démarré les playoffs le 19 Avril 2009 à la 1° place de la Conférence Ouest et un bilan de 65-17 et 2nd de NBA derrière les Cleveland Cavaliers. C’est certainement avec beaucoup moins de prestige que les Cavs que les Lakers ont accédé à la finale de Conférence puisqu’ils ont éliminé les Utah Jazz par 4-1 et les Houston Rockets par 4-3 mais ils sont parvenus à battre les Denver Nuggets par 4-2 là où la franchise de l’Ohio de LeBron James, après 2 « sweeps », s’est fait écarter de la compétition par le valeureux outsider d’Orlando, notamment grâce à une moyenne de 29.6 points de Kobe Bryant par match.

Au fil des années, Kobe Bryant a cumulé les titres, battu les records, entassé les honneurs. Cet amas de reconnaissances, de gloires glanées à juste titre, métamorphoseraient sans doute le plus humble d’entre nous. Kobe Bryant avait, d’emblée, une haute idée de ses aptitudes. Il ne les surestimait pas, il les évaluait à leur meilleur niveau puis le travail et l’expérience ont embelli les statistiques. Kobe, on aime ou on n’aime pas car le personnage renvoie parfois l’image d’une star capricieuse comme Hollywood, trop proche, est si apte à en engendrer, mais le génie habite réellement cet artiste d’exception et la plus belle prière que nous pourrions adresser pour les années à venir est que cet « élu » continue à nous enchanter.

125

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité