Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
NBA WORLD
Publicité
NBA WORLD
Archives
4 novembre 2008

ALLEN IVERSON

AI85

Rien n’est plus indécent, à mon gré, que la critique assassine adressée à une étoile. Sous prétexte que l’actualité n’est plus aussi brillante que naguère, il est somme toute aisé d’abattre sans pitié ce que l’on vénérait hier encore.  

Les Denver Nuggets viennent d’échanger Allen Iverson contre Chauncey Billups, Antonio McDyess et Cheickh Samb. Les articles parus dans la presse ces derniers mois ne sont guère flatteurs pour l’ancienne star des Philadelphia 76ers. AI lui-même a largement concédé dans des aveux frustrants qu’il était responsable de contre-performances, notamment lors des playoffs des 2 saisons écoulées. Pourtant il aura fallu 3 joueurs, et non des moindres, à Detroit pour acquérir l’onéreux Allen Iverson.

S’il est indubitable que les performances affichées par Iverson en ce début de saison sont quelque peu en recul par rapport à ce que l’on a l’habitude d’admirer chez lui (64° efficacité de la ligue avec 16.3), il n’en reste pas que, pour l’instant il affiche des moyennes plus qu’honorables (18.7 pts – 2.7 rbds et 6.7 passes décisives par match) et, surtout, qu’il avait terminé la saison 2007/2008 en 15° position pour l’efficacité avec 23.5 (26.4 pts – 3 rbds et 7.1 passes) et 3° du classement des scoreurs derrière LeBron James et Kobe Bryant mais devant Carmelo Anthony.

Même si Allen Iverson n’est plus ce qu’il a été par le passé et c’est totalement normal compte tenu du fait qu’il a 33 ans depuis le 07 Juin, il demeure certain qu’un tel joueur est encore apte à fournir de merveilleux moments ainsi qu’une participation des plus enviables.

Quoiqu’il en soit il est trop difficile d’admettre que ce soit l’amorce d’un déclin annoncé. Viscéralement, je ne suis absolument pas apprêtée à l’idée que c’est le début de la fin pour Iverson. Pour moi, c’est comme si demain on me révélait que Tiger Woods n’est plus qu’un golfeur minable ou George Clooney un laideron de séries B. Suicidaire !

Allen Iverson, comme Kobe Bryant, est un génie. Comme la star des Lakers, il est bien plus qu’un basketteur NBA ordinaire (avec tout le respect que je réserve à tous les autres), c’est une figure emblématique qui, avec son talent, véhicule un look, un état d’esprit, une image et un parcours de « bad boy » au grand cœur, une revanche de gosse pauvre qui a atteint les sommets de la gloire. Allen Iverson, le Rebelle ! Allen Iverson, Mon rebelle préféré !

Aussi, comment envisager une seule seconde que l’échec de la franchise des Nuggets préfigure le pire ? Quoiqu’il en soit, une évidence saute aux yeux : depuis son départ de Philadelphie, Iverson est différent tant dans son jeu que dans sa personnalité. D’emblée, j’ai remarqué que son regard si étincelant depuis toujours, renvoyant le reflet d’une candeur enfantine persistante, avait perdu tout éclat. Désabusé, lésé par un transfert supporté mais pas véritablement désiré, déçu dans ses attentes, déraciné de ses confortables habitudes ? Je pense qu’il y a un peu de tout cela dans la disparition de cette étincelle. Par ailleurs, il est indubitable que sa position au sein des Nuggets est bien différente de celle qu’il occupait aux 76ers. Dans la Cité de l’Amour Fraternel, il était LA star, l’unique star. Le monde tournait autour de lui, de ses caprices, de ses volontés, de ses absences ou de ses présences. Dans le Colorado, il a partagé la vedette avec une autre « tête brûlée » de surcroît bien plus jeune que lui. Melo était installé et adulé à Denver bien avant lui ; aussi, pour la première fois de sa carrière, il existe « à côté », voire dans le sillage d’un coéquipier. Psychologiquement, après 10 ans passés en solitaire en haut de l’affiche, il est certes ardu de perdre son statut. A n’en pas douter, pour un tempérament aussi puissant que celui d’Iverson, la réforme s’est effectuée dans la douleur. Autre détail non négligeable à prendre en compte : la métamorphose de l’environnement. Iverson vivait depuis 1996 à Philadelphie. De son propre aveu, il aimait la ville, il y avait ses habitudes, ses repères, ses amis, une sérénité établie pour les siens, notamment pour ses enfants.

Allen Iverson est une légende vivante. Il a enthousiasmé des milliers d’individus à travers la planète par son jeu magique, par la foi qu’il a fait naître en des centaines d’êtres perdus qui ne croyaient plus en des lendemains ensoleillés car largués par la société. Il ne peut finir aussi pitoyablement, pas lui, ce serait trop injuste, cela signifierait que son passé le rattrape, qu’inévitablement les mal partis sont voués à traîner des chaînes de désillusions.

Allen Ezail Iverson a vu le jour le 07 Juin 1975 à Hampton en Virginie. Il mesure 1m83 pour 76kg. Son père, Allen Broughton a quitté le foyer avant sa naissance et fait de fréquents séjours en prison. Sa mère, Ann Iverson n’a que 16 ans. Elle l’élèvera seule, ainsi que ses deux sœurs, dans la misère la plus terrible, luttant perpétuellement pour conserver l’eau et l’électricité au sein de son logement. La plupart du temps la famille ne possède même pas le minimum vital, son enfance est vraiment très pauvre.

Durant ses jeunes années, Allen pratique le basketball et le football américain (qu’il préfère). Au cours de son séjour à la High School Bethel de Hampton, il était déjà une star dans les deux disciplines, remportant une multitude de récompenses. Malheureusement, suite à son implication dans une rixe survenue dans un bowling durant sa saison de senior, il est condamné à 5 ans de prison. A cause de cette incarcération, il manque une bourse pour entrer à l’Université du Kentucky. Il passe 4 mois derrière les barreaux avant d’être innocenté par le Gouverneur de Virginie, Douglas Wilder, qui, toutefois, lui fait promettre de se racheter une conduite et terminer ses études.

Au printemps 1994, le coach de l’équipe de basketball de Georgetown, John Thompson, rend visite à Iverson à la High School Richard Milburn de Hampton, un établissement qui accueille les étudiants en danger dans leur scolarité. John Thompson lui offre une bourse à condition qu’il respecte scrupuleusement le code d’honneur de Georgetown. Il s’inscrit dans un cursus de création artistique, l’équivalent de nos Beaux-Arts en France. Il est très doué, croquant les portraits de ses coéquipiers ou de célébrités.

En tant que « Hoya », Iverson gagne à 2 reprises le titre de Défenseur de l’Année du Grand Est, celui de Rookie de l’Année, une participation dans la First Team du Tournoi Rookie 1995-1996, une médaille d’or pour la victoire de son équipe aux Championnats du Monde Universitaires au Japon en 1995. Il est également le meilleur scoreur de Georgetown de tous les temps.

Toutefois, sa situation personnelle s’aggravant (la naissance de sa fille Tiaura et pas de revenus), il est contraint d’abréger ses études et de se déclarer éligible à la Draft NBA de 1996. Il est choisi en 1° position par les Philadelphia 76ers. Très rapidement il s’affirme comme l’un des meilleurs meneurs de la ligue. Tout aussi vite il gagne une réputation qui attire les foules pour assister à ses matches. Il est élu Rookie de l’Année en 1997 et choisi pour la NBA All-Rookie First Team. Dès sa première année, la machine est lancée : 23.5 points (6° scoreur en NBA) – 7.5 assists (10° passeur) et 2.07 steals (7° intercepteur) sont ses moyennes par match, battant tous les records de rookie dans toutes les catégories.

Pourtant, en dépit de ses performances, A.I. est déjà sujet à controverse. Il éprouve des difficultés relationnelles avec les médias, peine à gérer son nouveau statut de star. Il est critiqué par les joueurs, les coaches et la presse car il est souvent accusé de manque de respect à l’égard des basketteurs célèbres, son individualisme dans le jeu et la confiance unique qu’il a en lui-même. Il est également rappelé à l’ordre par les responsables de la ligue qui n’apprécient guère son look hip-hop et lui reprochent ses coiffures ainsi que son nombre croissant de tatouages.

Durant la saison 1997-1998, ses moyennes baissent légèrement mais demeurent fort honorables : 22 points, 6.2 passes décisives et 2.2 interceptions.

La saison régulière suivante, il augmente ses résultats à la marque mais baisse considérablement ses moyennes de passes décisives : 26.8 points – 4.6 assists – 2.3 interceptions. Le phénomène est lancé mais, d’ores et déjà, il se caractérise par une évidence : efficacité à la marque rime avec individualisme.

En 1998-1999, il connaît sa première expérience en playoffs. Jouant une moyenne de 44.8 minutes par match, il score 28.5 points, 4.9 assists, 4.1 rebonds et 2.5 interceptions par rencontre.

En 1999-2000, scénario identique à l’année précédente : le bombardier accentue ses tirs mais joue seul soit 28.4 points, 2.1 interceptions et 4.7 passes décisives de moyenne par match. Lors des playoffs, il joue environ 44.4 minutes par match pour 26.2 points, 4.8 assists, 4 rebonds et 1.3 interceptions.

La saison 2000-2001 est globalement la meilleure de sa carrière. Il mène sa franchise en finale NBA contre les Los Angeles Lakers. Il est élu MVP du All-Star Game, MVP de la saison, meilleur marqueur pour la seconde fois, meilleur intercepteur. Cette année-là, comme Michael Jordan, il est le seul joueur à réaliser le doublé points/interceptions. Ses moyennes de saison régulière sont : 31.1 points – 2.5 interceptions – 4.6 assists et 3.8 rebonds. Lors des playoffs, il tourne à 32.9 points – 2.4 interceptions – 6.1 passes décisives et 4.7 rebonds de moyenne par match.

Au cours de cette période, un détail notable est à souligner : sa relation amour/haine avec Larry Brown, notamment sur l’importance des entraînements. Deux fortes personnalités qui ont souvent réglé leurs comptes par des monologues lancés via les médias. De toute évidence, ces deux là ne connaissent pas le véritable sens et avantage de la communication. A la décharge d’Iverson, nous avons été témoins qu’à plusieurs reprises, les yeux au bord des larmes, il a su rendre hommage à son coach Brown. Pour le panache, 1 à 0 pour Iverson !

Après la finale manquée contre les Lakers en 2001, pour Iverson les années se suivent et se ressemblent :

· 2001-2002

- en saison régulière : 31.4 points – 2.8 interceptions – 5.5 passes décisives et 4.5 rebonds de moyenne par match

- en playoffs : 30 points – 2.6 interceptions – 4.2 passes décisives et 3.6 rebonds de moyenne par match.

· 2002-2003

- en saison régulière : 27.6 points – 2.7 interceptions – 5.5 passes décisives et 4.2 rebonds de moyenne par match.

- en playoffs : 31.7 points – 2.4 interceptions – 7.4 passes décisives et 4.3 rebonds de moyenne par match.

· 2003-2004

- en saison régulière : 26.4 points – 2.4 interceptions – 6.8 passes décisives et 3.7 rebonds de moyenne par match

- en playoffs : pas de participation des 76ers

· 2004-2005

- en saison régulière : 30.7 points – 2.4 interceptions – 7.9 passes décisives et 4 rebonds de moyenne par match

- en playoffs : 31.2 points – 2 interceptions – 10 passes décisives et 2.2 rebonds de moyenne par match.

· 2005-2006

- en saison régulière : 33 points – 1.9 interceptions – 7.4 passes décisives et 3.2 rebonds de moyenne par match.

- en playoffs : pas de participation des 76ers

· 2006-2007

- en saison régulière avec les 76ers : 31.2 points – 2.2 interceptions – 7.3 passes décisives et 2.7 rebonds en moyenne par match.

- en saison régulière avec les Nuggets : 24.8 points – 1.8 interceptions – 7.2 passes décisives et 3 rebonds en moyenne par match.

- en playoffs avec les Nuggets : 22.8 points – 1.4 interceptions – 5.8 passes décisives et 0.6 rebond.

· 2007-2008

- en saison régulière : 26.4 points – 2 interceptions – 7.1 passes décisives et 3 rebonds.

- en playoffs : 24.5 points – 1 interception – 4.5 passes décisives et 3 rebonds.

Le 18 Avril 2006 est sans doute une date symbolique dans la carrière NBA d’Allen Iverson. Ce soir-là, dernier match de saison régulière à domicile contre les New Jersey Nets et nuit réservée aux fans. Allen Iverson et Chris Webber sont arrivés en retard pour l’évènement, n’ayant, au préalable, prévenu personne, prétextant une blessure à la cheville pour Iverson et des douleurs dans le dos pour C-Webb. A ce stade-là, d’ores et déjà, l’affaire était close : A.I. en avait marre de ramer dans une équipe qui ne participera pas aux playoffs pour la seconde fois en 3 ans, Chris Webber exprimait sa frustration d’évoluer au sein d’une franchise dans laquelle il n’avait jamais voulu être. Succinctement les deux acolytes faisaient savoir qu’ils envisageaient se faire la belle… Leurs cerveaux rêvaient probablement d’autres cieux. Ils avaient déjà un pied dehors… Autant dire qu’une forte odeur de soufre envahissait dès lors les couloirs du Wachovia Center… En dépit d’excuses, les deux joueurs furent mis à l’amende par Billy King, le General Manager. Toutefois, la cause était entendue. Durant l’intersaison les rumeurs de trade vers Denver, Atlanta et Boston alimentèrent les colonnes de la presse. Iverson démentait. Cela nous parait bien ridicule aujourd’hui.

Le 29 Novembre 2006, suite à une altercation durant l’entraînement, Iverson quitte le gymnase telle une furie. Le même après-midi il manque une soirée organisée par un sponsor à Philadelphie. Il se justifie en avouant avoir avalé des médicaments pour calmer une double rage de dents et s’être endormi sous l’effet des analgésiques. A posteriori, il est indubitable que les maux dentaires n’ont été qu’une raison bancale pour crever l’abcès empoisonné dont mourraient lentement ses relations avec les 76ers.

Le 08 Décembre 2006, Allen Iverson exprime clairement son désir d’être transféré.

Le 19 Décembre 2006, dans la tourmente d’une tempête de neige, il rejoint la franchise des Denver Nuggets. Ainsi s’achèvent 10 années de fidélité.

La nouvelle a agi telle une bombe dans le cœur de milliers de fans d’Iverson car, en ces âmes fidèles, Iverson et les Sixers c’était à la vie, à la mort et ce en dépit des colères, des déprimes et des déceptions. La majorité des supporters envisageaient le pire à Denver ; les spécialistes sportifs s’interrogeaient sur la validité du futur duo Iverson-Anthony. Deux ans plus tard, la conclusion est unanime : rien n’a été prouvé.

Cela est navrant d’écrire de tels propos lorsqu’ils concernent le 3° meilleur scoreur de l’histoire de la NBA, juste derrière les « monstres » Michael Jordan et Wilt Chamberlain. Il fait partie des 30 joueurs ayant dépassé la marque des 20 000 points au cours de leur carrière.

Parler d’Iverson ne se résume pas uniquement à aligner des suites de chiffres. C’est aussi rappeler que son « cross-over dribble » est SA marque de fabrique. Son habilité au tir, sa rapidité à remonter le parquet, ses aptitudes d’intercepteur, ses qualités de passeur développées avec la maturité font qu’il demeure l’un des joueurs les plus dominants de la ligue.

Par ailleurs, comme  j’en faisais l’ébauche en introduction, Allen Iverson c’est tout un style.

Par passion pour l’artiste, je me suis amusée à répertorier l’évolution des coiffures d’A.I. au travers de sa carrière.

Durant les années Georgetown, le look est simple et facile d’entretien : crâne totalement rasé.

En 1996-1997, d’abord coupe courte très propre puis coiffure « Mini Afro ». Jusque-là RAS. Ensuite il enchaîne avec la tignasse afro-américaine typique des années 1970-1980, genre « DR J de la Grande Epoque ». Là, ça interpelle franchement.

Avec l’ère « tresses », la chevelure d’Iverson devient une œuvre d’art. Selon les rumeurs, un coiffeur se charge de l’entretien de sa tête 2 fois par semaine.

The Answer aime le changement lorsqu’il s’agit de son look capillaire. Autant qu’il apprécie couvrir son anatomie de tatouages. Au total ce sont plus d’une trentaine de décalcomanies qui se prélassent sur le corps d’Iverson.

 

On aime ou on aime pas, tous les goûts sont dans la nature, donc respect. De toute façon, aujourd’hui, Iverson sans tatouages ce serait comme la Reine d’Angleterre sans ses affreux chapeaux, on n’apprécie guère mais on l’imagine pas autrement car on s’y est habitué. Ca va avec le personnage. Bon on préfère quand même A.I….

Loin du look « fashion », Iverson est également un personnage très controversé depuis son adolescence, y compris des soucis avec la justice.

1993

Nous avons relaté antérieurement l’incident qui lui valut 4 mois d’incarcération puis la clémence du Gouverneur de Virginie pour éviter 5 ans d’emprisonnement.

1997

En compagnie d’amis, Iverson est arrêté par des policiers suite à un excès de vitesse commis tard dans la nuit. Les agents découvrent une arme et de la marijuana cachées dans le véhicule. Il plaide non-coupable et n’est condamné qu’à des travaux d’intérêts généraux.

2000

Cette année-là, Iverson envisage de sortir un album de rap dont l’une des chansons comporte des propos homophobes. Suite à des critiques de groupes d’activistes ainsi que l’intervention de David Stern, il accepte de modifier les paroles mais l’album ne sera jamais distribué.

2002

Iverson a « éjecté » son épouse Tawanna hors de leur hôtel particulier suite à une dispute. Le lendemain, enragé, il se présente armé d’un semi-automatique au domicile de son cousin Charles Jones et menace de tuer tout le monde. Il est arrêté et chargé de 14 chefs d’accusation. Toutes les charges ont été retirées après que les victimes aient abandonné leurs plaintes.

2004

Durant la dernière partie de la saison, Iverson s’est dressé contre les méthodes disciplinaires imposées par le nouveau coach Chris Ford. Cela donna lieu à de nombreux incidents : A.I. ne participait pas aux entraînements, condamnation pour absence injustifiée aux matches, refus de jouer de la part d’Iverson qui se sentait « offensé » que Ford veuille le laisser sur le banc après une période de blessure. Folklorique, l’ambiance !

Le 24 Février 2004, Iverson, habitué des casinos, a été surpris au « Bally’s Park Place » d’Atlantic City en train d’uriner dans une poubelle, à la vue des employés et des responsables. Naturellement il a été invité à ne plus revenir.

2005

Le 09 Décembre 2005, après avoir battu les Charlotte Bobcats, il s’offre une virée nocturne au Trump Taj Mahal. Après avoir gagné à une table de poker, le donneur lui donne 10 000 dollars de trop en jetons. S’apercevant rapidement de son erreur, l’employé réclame le retour du trop-perçu, il refusa et entra dans une longue polémique avec le staff du casino. Pourtant la réglementation en la matière est très claire puisqu’elle précise que lorsqu’un casino commet une erreur de paiement en faveur du joueur, l’argent doit être rendu car il n’a pas été gagné par le jeu.

En 2005, David Stern, luttant contre le look « Hip-Hop », institua un code vestimentaire à respecter. Les infractions seraient punies par des amendes ainsi que par des suspensions de matches en cas de récidive.

Allen Iverson, se sentant directement visé, n’a pu s’empêcher de critiquer ouvertement ce code vestimentaire qui, dans la rigueur de ses punitions, assimilait ceux qui aiment le hip-hop à des criminels, des dealers de drogue. Selon ses dires, une telle règle attise le racisme et de toute manière, en costume ou pas, un gangster demeure un gangster. Il appuya ses arguments en signifiant que d’importants sponsors NBA tels que Nike, Reebok, Puma et Adidas avaient vivement influencé la culture « Hip-Hop ».

2007

Iverson a été condamné à 25 000 dollars d’amende par la NBA pour avoir critiqué l’arbitre Steve Javie durant le match du 02.01.2007 entre les Denver Nuggets et son ancienne franchise des 76ers. Durant la rencontre, A.I. a commis 2 fautes techniques et fut donc exclu de la partie. Après le match il critiqua sévèrement les raisons invoquées par l’arbitre pour l’exclure.

En parvenant à la conclusion, on se dit que ce gars-là est vraiment un phénomène, qu’il ne doit pas être forcément évident de vivre ou de travailler avec lui. En dépit de ses « erreurs » ou de ses « égarements », Allen Iverson est réputé pour être chaleureux, aimant avec ses proches, très famille. Il est généreux et, de surcroît, très discret dans les actions caritatives qu’il soutient ou qu’il finance. Il trouve déplacé d’étaler publiquement les dons qu’il effectue. Il est attachant car le bien de son âme l’emporte sur l’image de « sale gosse » qu’il adore se donner. Certes c’est un caractériel mais surtout un battant car, d’entrée, la vie ne l’a pas épargné. D’où il vient seuls les plus volontaires se sortent de l’impasse et ne sombrent pas dans la déchéance et la misère totale. La vie d’Iverson est un jeu, sur les parquets, dans les casinos, mais aussi un combat, une lutte de chaque instant réactivée par la mémoire de l’enfant qui subsiste en lui.

En ultime conclusion, je laisse la parole à Allen Iverson lui-même :

« Beaucoup de gens ne savent pas que je suis juste comme eux… juste un être humain. Tu sais, je joue d’une multitude de façons mais ils ne comprennent pas que lorsque je quitte les parquets, je ne suis qu’un mari, je ne suis qu’un papa… »

Source : NBA.com - Wikipedia - Allen Iverson Live.com

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité